Restructuration des bibliothèques: les bibliothécaires et les usagères obtiennent gain de cause

La mobilisation contre la réorganisation voulue par le rectorat qui fut menée de front par les bibliothécaires, le Syndicat des Services Publics (SSP) et la CUAE est un franc succès. Le projet de réorganisation des bibliothèques est en effet bloqué en l’état jusqu’à ce qu’une solution consensuelle entre le rectorat, les usagères et le personnel des bibliothèques soit trouvée.

Face à l’inertie rectorale, les bibliothécaires ont entrepris de multiples actions sur leurs lieux de travail. La campagne d’information et la grève des amendes ont été accueillies très positivement par les usagères[ref]Les termes au féminin s’entendent bien sûr aussi au masculin.[/ref], étudiantes ou non. Le débrayage du mardi 24 mai a quant à lui rassemblé plus de 150 personnes sur l’esplanade d’Uni-Mail. Parmi elles, un tiers du personnel des bibliothèques répondait présent, mais aussi des étudiantes, des enseignantes, des syndicalistes du SSP et du SIT ainsi que des grévistes de la Maison de retraite de Vessy.

Débrayage des bibliothécaires devant Uni-Mail ( 24 mai 2011) Crédit photo: Olivier Vogelsang

Le rectorat a cédé face à l’opposition de tous les corps de l’université à cette réforme, prouvant encore une fois que la seule manière de discuter avec lui est de passer par le rapport de force.

La CUAE prend donc acte du protocole d’accord signé le lundi 30 mai 2011 par le recteur et la déléguée syndicale Mme Margarita Castro. Comme prévu dans cet accord, une commission tripartite réunissant les représentantes du rectorat, des usagères (étudiantes et enseignantes) et du personnel administratif et technique des bibliothèques va être mise sur pied afin de trouver une issue au conflit entourant le projet de restructuration des bibliothèques. Une étudiante participera  aux travaux de cette commission (dont le calendrier n’est pour l’heure pas connu).

L’expérience des étudiantes au sein des commissions consultatives du rectorat nous oblige toutefois à rester vigilantes.  En effet, aucun élément ne nous permet aujourd’hui d’assurer que cette commission sera apte à régler le conflit entourant le projet de réforme des bibliothéques.
Si les négociations sont dans l’impasse, les membres de cette commission ne devront pas hésiter à se retirer afin de reprendre la lutte contre ce projet de restructuration sur le terrain, aux côtés du personnel des bibliothèques.